Archives pour juin 2011

Le Citoyen, un acteur indispensable de la Prévention.

Comme dans de nombreux domaines liés à la sécurité civile, la culture du risque incendie des Français est encore très peu développée. Les détecteurs de fumées, principaux moyens d’alerte destinés aux particuliers et dont l’installation sera obligatoire en 2015, peinent encore à s’implanter dans les habitations. Un important travail de sensibilisation est désormais nécessaire pour réduire considérablement ce risque. (Allo Dix Huit mai 2011)

Changer les comportements. La première chose à faire pour ne pas être victime d’un incendie est d’éviter qu’il ne survienne. Or, il semble que les départs de feu soient souvent d’origine humaine. Une cigarette mal éteinte, une installation électrique défectueuse, une casserole laissée sur le feu….Autrement dit, l’imprudence ou la négligence sont responsables d’une grande majorité de ces sinistres. Autres facteurs à prendre en compte, la connaissance du comportement à adopter face à un incendie. Un exemple flagrant de cette méconnaissance: le dramatique incendie survenu en 2005 à l’Haÿ-les-Roses. Ce jour -à, un feu prend dans le hall d’une tour d’habitation. Les occupants, pris de panique, tentent de sortir de l’immeuble, malgré les fumées qui emplissent les circulations. 18 victimes périssent asphyxiées. Or, si les habitants étaient restés confinés à l’intérieur de leur appartement en attendant les pompiers à leur fenêtre, le bilan aurait été moins lourd. Le risque peut donc diminuer, mais il doit passer par des changements d’habitude et d’attitudes. Les résultats obtenus grâce aux mesures mises en oeuvre contre l’insécurité routière en sont la preuve. En 10 ans, le nombre de morts sur les routes a presque diminué de moitié. Et ce, grâce à une forte implication des pouvoirs publics.

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Un retard en terme de prévention. L’implication des citoyens dans la prévention incendie est une chose relativement récente dans l’Hexagone. Dans les pays anglo-saxons, la culture du risque est ancrée dans les esprits depuis longtemps. La première semaine de la prévention des incendies a eu lieu en 1922 aux Etats-Unis, et en 1923 au Canada.!!! la volonté de la France de rattraper son retard dans ce domaine a été marqué, en 2010, par l’adoption de la Loi Morange et Meslot visant à rendre obligatoire les détecteurs de fumées (D.A.A.F) dans tous les foyers dès 2015.Le taux d’équipement des foyers français pourvus de détecteurs de fumées, encore en dessous de la barre des 10%, progresse lentement. Malgré les « bonnes volontés », les « bonnes habitudes » de sécurité peinent encore à être adoptées par les citoyens; Près de 40% des D.A.A.F seraient mal placés, par exemple dans les cuisines ou les salles de bains, où leur efficacité reste limitée. Ils trouvent en effet leur pleine utilité près des chambres, afin que le signal sonore soit entendu par les occupants lorsqu’ils sont endormis. Une mauvaise utilisation de ces dispositifs de prévention peut en effet créer un faux sentiment de sécurité. Parallèlement à ces obligations, un vrai travail de sensibilisation doit donc être effectué.

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Renforcer l’information. Suite à l’adoption de la Loi sur les D.A.A.F, une grande campagne de prévention a été lancée en 2009, puis poursuivie en 2010. Ce genre d’action mise sur un fort impact émotionnel et reste une solution efficace. Cependant, il ne s’agit que d’évènements ponctuels, onéreux, et, dans la prévention, la clé du succès réside dans la répétition du message. D’autres vecteurs de communication doivent donc être explorés. Beaucoup s’interrogent sur le rôle des sapeurs-pompiers, ils bénéficient d’une image positive auprès de la population, pouvant dès lors faciliter la transmission de ce genre de massage. Des initiatives naissent dans certains S.D.I.S, mais aucun cadre ni aucun moyen n’est actuellement prévu pour étendre la mission des pompiers à ces fonctions de communication. 

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Du chemin reste à parcourir dans le domaine de la communication en effet et pour ma part, il est évident que les sapeurs-pompiers ont un rôle à jouer. Je vous invite d’ailleurs à consulter les autres thèmes développés sur ce blog en matière de messages réalisés à l’étranger…….sans commentaires.

En ce qui me concerne ce blog est là pour vous guider pour tout ce qui vient d’être dit ci-avant.

Bonne lecture,

Bruno

Quelle place pour L’.I.S.I ??…..

Quelle place pour l’I.S.I dans la prévention Française ??

Plus scientifique que l’approche préventive actuelle, l’ingénierie de la sécurité incendie (I.S.I) fait débat chez les professionnels du risque incendie depuis quelques années. Faisant appel à des outils technologiques très poussés, elle est parfois présentée comme la  solution idéale pour équiper au mieux un bâtiment contre les sinistres. En France, elle n’en est qu’à ses balbutiements. (Allo Dix Huit mai 2011).

L’I.S.I, en tant que méthode autoporteuse, est une manière de concevoir la prévention incendie qui nous vient de l’étranger. Cette discipline est utilisée depuis des années dans les pays tels que les Etats-Unis, l’Angleterre, le Canada, l’Australie, le Japon ou encore la Nouvelle-Zélande. Cette- ci a pu se développer grâce à l’incendie et à leur exploitation du fait de l’évolution des techniques de modélisation informatique. « Actuellement en France, la prévention est empirique, globale et descriptive: la réglementation incendie a évoluée au fil des sinistres et des études menées en la matière », explique le Dt Joël Kruppa, ingénieur au centre technique industriel de la construction métallique et co-animateur au P.N.I.S.I (Programme National Ingénieurie Sécurité Incendie). La prévention est aujourd’hui fondée sur une obligation de moyens: selon son activité, ses caractéristiques ou encore le nombre de personnes qu’il peut recevoir, un bâtiment est soumis à un certain nombre de textes auxquels il doit se conformer. « L ‘I.S.I n’a pas la vocation de remplacer la réglementation actuelle, elle viendra l’appuyer », commente Mr Bernardini, délégué général de l’Institut pour la recherche appliquée et l’expérimentation en génie civil.  » Elle est surtout destinée aux projets de construction pour des bâtiments de grande envergure ou pour la remise aux normes de bâtiments existants ». Le docteur Kruppa de poursuivre: « Le niveau de sécurité atteint par la réglementation actuelle est en effet satisfaisant pour la plupart des bâtiments. Celle-ci est cependant lourde et volumineuse, imprécise, mal adaptée et coûteuse pour le traitement des cas rares comme des constructions spéciales, et même parfois inadaptées, voire inutilisables, pour la mise en sécurité de construction existantes ».

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Une méthode plus flexible. Dans le cas de l ‘I.S.I, on parle plutôt d’obligation de résultat. Dans l’absolu, il s’agit d’une méthode qui s’adapte à n’importe quel type de bâtiment et n’impose pas ou peu de techniques prédéterminées. Elle peut donc représenter une solution pour la mise en sécurité des ouvrages complexes, anciens ou à architecture originale. Son champ d’application pourrait également s’étendre aux installations industrielles générant des risques particuliers (industries pétrolières, chimiques, nucléaire,…..). L’ingénierie propose alors une mise en sécurité « personnalisée », propre au bâtiment étudié, et donc mieux adaptée. L’adéquation entre le risque encouru par les personnes, les installations ou plus génériquement les biens, et les mesures de sécurité appliquées est plus appropriée. Dans certains cas, « l’ingénierie permettrait de démontrer qu’on peut atteindre un niveau de sécurité acceptable sans forcément répondre à toutes les contraintes de la réglementation actuelle », indique le Lt-Colonel Poilverd, chef du bureau prévention de la B.S.P.P. Le coté visuel et didactique des simulations d’incendie peut également permettre aux exploitants de mieux appréhender les effets d’un sinistre potentiel sur leurs ouvrages, et donc de prendre davantage en compte la sécurité incendie

Science, technologie et prévention. La méthode proposée par l’ I.S.I est en fait une analyse de risques structurés. Lorsqu’on débute une étude d’ingénierie sur un bâtiment, on commence par déterminer le périmètre du projet. Celui-ci peut concerner l’ensemble de la sécurité préventive du bâtiment ou s’intéresser uniquement à quelques domaines (désenfumage, stabilité au feu, etc……). Des objectifs de sécurité et des performances en termes de protection contre l’incendie sont ensuite fixés, et les moyens pour les atteindre sont proposés. A travers l’étude de scénarii d’incendies, des outils d’évaluation offrent la capacité de savoir si les solutions présentées sont adaptées. Parmi ces outils: des logiciels permettent de simuler le développement des flammes et l’envahissement des locaux par les fumées ou le comportement au feu des ouvrages. Des outils simulant l’évacuation du public sont également à l’étude.

Actuellement, en France, le recours à ce type de méthode existe dans certains cas particuliers. Il s’agit bien souvent de bâtiments dans lesquels la réglementation actuelle est difficilement applicable. Pour promouvoir, encadrer et favoriser l’application de cette discipline, un Projet National Ingénierie de la Sécurité Incendie (P.N.I.S.I) a été lancé en 2005. Des groupes de travail regroupant les principaux acteurs publics et privés du domaine de la sécurité incendie, dont la B.S.P.P, ont été constitués à cette occasion.

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Quel avenir pour l’ I.S.I ??. « L’avenir de  l’ I.S.I en France, en tant que solution alternative complète de l’instruction d’un dossier de sécurité, reste encore à écrire » explique le Lt-Colonel Poilverd. « Aucune méthodologie générale, applicable dans les futures études d’ingénierie, n’existe actuellement ». L’un des objectifs du P.N.I.S.I est d’en développer une. Pour pouvoir appliquer cette méthode, il faudra ensuite disposer d’un vivier d’ingénieurs formés à cette discipline; Le P.N.I.S.I se penche également sur le contenu des formations en ingénierie de la sécurité incendie. L’Ecole Nationale Supérieurs des Officiers de Sapeurs-Pompiers (E.N.S.O.S.P) dispense des formations dans ce domaine pour les sapeurs-pompiers, et certaines universités ont déjà diplômé les premiers ingénieurs spécialisés en I.S.I. Mais, actuellement, « nous n’avons  pas encore de textes réglementaires qui nous permettent d’aborder sereinement un projet I.S.I, depuis la phase des avant-projets jusqu’à la livraison de la construction, puis pendant son exploitation », insiste le Lt-Colonel Poilverd. Le P.N.I.S.I vise donc également à créer des ouvertures réglementaires.  » Seuls deux arrêtés autorisent une approche partielle, l’un concerne le désenfumage et l’autre la résistance au feu des structures. Cependant, grâce à une doctrine provisoire mise en place au sein du bureau prévention de la B.S.P.P, nous instruisons déjà des projets complets sous une approche quasiment globale ».

La  fin du projet National approchant, les travaux réalisés par les groupes de travail devraient être publiés prochainement. Nous saurons alors l’importance que prendra cette discipline dans la prévention française.

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Cette méthode, appelée I.S.I, est très prometteuse en effet et permettra une approche plus réelle de la prévention contre l’incendie dans n’importe quel domaine que ce soit. Quelques bureaux prévention de S.D.I.S la pratique également, suivant une doctrine « provisoire »……..à la grande satisfaction des acteurs de la construction.

Bruno




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